Une autre explication du non
Je ne pouvais vraiment pas m'en empêcher, alors même qu'hier j'avais écrit que je n'en parlerais plus avant dimanche ! A moins que le peuple français "fasse mentir" les sondages, le non risque de casser la baraque ce dimanche soir (55% selon les derniers sondages) ! Je ne traiterais pas des scenarii à envisager pour ce premier séisme référendaire annoncé (avant celui du 1er juin aux Pays-Bas).
Parmi toutes les explications du non, dont certaines échafaudées ici, je trouvais intéressant ceux avancés par le philosophe Jean Baudrillard ! Une des explications du non, à côté du non de conviction et du non de confusion est, selon le philosophe : "Ce non est bien évidemment une réaction automatique, immédiate, à l'ultimatum qu'a été dès le début ce référendum. Réaction à cette coalition de la bonne conscience, de l'Europe divine, celle qui prétend à l'universel et à l'évidence infaillible, réaction à cet impératif catégorique du oui, dont les promoteurs n'ont même pas supposé un seul instant qu'il pouvait constituer un défi et donc un défi à relever. Ce n'est donc pas un non à l'Europe, c'est un non au oui, comme évidence indépassable. (...) Ce non en profondeur n'est pas du tout l'effet d'un «travail du négatif» ou d'une pensée critique. C'est une réponse en forme de défi pur et simple à un principe hégémonique venu d'en haut, et pour lequel la volonté des peuples n'est qu'un paramètre indifférent, voire un obstacle à franchir."
Demain, je vous parlerais de socialisme à la belge ;-) et peut-être du référendum, non on avait dit plus avant dimanche.